Giovanna : « Au chômage, on a besoin de soutien. »

Arrivée à Paris il y a dix ans, sans parler français, Giovanna était avocate en Italie. En parallèle d’une reprise d’études, elle a fait appel à SNC pour l’aider à retrouver un emploi. Désormais en CDI, elle envisage de pratiquer à nouveau son métier…

Comment avez-vous entendu parler de SNC ?

Après une carrière d’avocate en Italie, je suis arrivée à Paris en 2011, à l’âge de 43 ans, sans connaître personne et sans parler français. J’ai décidé de reprendre des études et j’ai commencé une thèse, que j’ai finalisée en 2019 tout en travaillant de temps à autre. À l’issue de ma thèse, comme je cherchais à travailler, un ami rencontré à l’université m’a parlé de SNC : l’accompagnement l’avait aidé à retrouver un travail. J’ai envoyé un mail à Solidarités nouvelles face au chômage puis j’ai eu un rendez-vous avec une personne de l’association qui m’a ensuite mise en contact avec un binôme de bénévoles.

Comment s’est déroulé votre accompagnement ?

L’accompagnement a duré environ cinq mois. Il a plus concerné la dimension psychologique que factuelle. J’avais besoin de retrouver mon estime de moi, d’avoir davantage confiance en moi. En effet, jusque-là, je n’ai pas exercé comme avocate pour un problème de confiance : la maîtrise de la langue est essentielle pour ce métier or, à mon arrivée, je ne maîtrisais pas le français.

Les bénévoles de mon binôme, Catherine et Thomas, ont été formidables. Avec eux, j’ai élaboré une stratégie et trouvé des solutions. J’ai mis en place leurs enseignements : comment aborder certaines personnes, comment se présenter. Ils m’ont donné beaucoup de conseils, m’ont fait comprendre le fonctionnement du marché de l’emploi français.

Qu’est-ce que cet accompagnement vous a apporté ?

Les bénévoles SNC m’ont appris à mieux valoriser mon parcours, à mettre en évidence mes points forts, à faire ressortir mes talents. Ils m’ont également montré comment utiliser LinkedIn au mieux, à prendre contact avec d’autres plateformes qui proposent des offres d’emploi et même à contacter directement des employeurs. En mai 2021, j’ai fini par trouver un CDI en tant que consultante dans un cabinet d’audit. Je suis heureuse mais j’ai envie de faire encore plus : j’ai toujours étudié… j’ai donc repris une formation et j’espère intégrer une équipe d’avocats.

Quels messages auriez-vous envie de transmettre aujourd’hui ?

Au chômage, on se retrouve à résoudre ses difficultés et on a besoin d’un grand soutien. Il faut parler avec des personnes qui ont du recul, qui sont plus objectives sur la situation et qui connaissent le marché du travail, qui peuvent offrir des pistes de solution. Ne pas rester seul est essentiel. Parfois, il y a des montagnes à surmonter, il faut être accompagné. SNC fait un travail formidable : j’invite les personnes au chômage à faire appel à l’association.