Zeyad : « Mon parcours a été très dur mais aujourd’hui, je suis enfin épanoui. »

En Irak, Zeyad était avocat. Menacé par la pratique de son métier pendant la guerre, il a dû fuir son pays. Arrivé en France en 2015, il a dû faire face à un parcours d’obstacles. Sa rencontre avec SNC a été déterminante dans la construction d’un nouvel avenir.

1 / Comment avez-vous connu SNC ?

Je suis arrivé en France en 2015. J’ai d’abord essayé pendant 3 ans de passer des équivalences de mon diplôme de droit afin de pouvoir exercer en France. Mais entre les démarches administratives et la barrière de la langue, c’était trop compliqué.

Avec une amie, alors que nous cherchions des emplois sur internet, nous sommes tombés sur le site de Solidarités nouvelles face au chômage. J’ai eu un premier échange avec la responsable du groupe de Pau, puis un rendez-vous avec les deux bénévoles qui m’ont suivi pendant tout l’accompagnement.

2 / Comment s’est déroulé votre accompagnement ?

Avant de refaire mon CV et mon pitch, nous avons commencé par faire le point sur toutes mes compétences, l’occasion d’évoquer ma passion pour la mécanique automobile, que j’exerçais en Irak pour financer mes études de droit.

Nous avons donc creusé cette piste pour mon insertion professionnelle en France. Devoir prouver mes compétences en la matière alors que j’étais déjà hautement qualifié a été assez éprouvant. Après des discussions avec Pôle emploi et SNC, j’ai décidé de me lancer dans plusieurs formations.

Comme je ne parlais pas bien français, j’ai commencé par une formation pour apprendre la langue puis un stage et une formation de mécanique.

L’accompagnement a été merveilleux. Mes deux bénévoles m’ont aidé et conseillé tout au long de ce parcours. Sans eux, je n’aurais jamais pu accéder à cette formation, car je ne connaissais pas le fonctionnement du marché du travail français. Je ne pourrais jamais assez les remercier.

3/ D’avocat à garagiste, comment avez-vous vécu cette reconversion ?

Une fois ma formation et plusieurs stages effectués, j’ai trouvé un garage à louer pour démarrer mon activité. J’en suis même ensuite devenu propriétaire.

Le métier d’avocat ne me manque pas car si je voulais me lancer dans une équivalence, cela me ferait perdre des années et je sais que la barrière de la langue serait un vrai frein. La mécanique a toujours été ma passion et je me sens vraiment heureux dans ce nouveau travail.

Comme je travaille seul et que je commence à avoir une vraie clientèle fidèle, je travaille énormément et je ne compte pas mes heures. L’objectif est maintenant de chercher un garage plus grand, pour agrandir mon activité et dans l’idéal embaucher quelqu’un pour m’aider. Voilà mon projet futur, j’espère y arriver !

4/ Quels messages auriez-vous envie de transmettre aujourd’hui ?

Mon parcours a été très dur mais aujourd’hui, je suis enfin épanoui. Quand on est dans une situation professionnelle bloquée, il est important de faire le point sur ce qu’on aime, ce que l’on n’aime pas. Le plus important c’est surtout la passion, la patience et le courage.

Je suis fier de mon parcours et j’espère pouvoir continuer dans cette direction. Merci encore aux bénévoles SNC !