Denis : « SNC m’a apporté un immense soutien au moment où je me sentais le plus mal. »

Après une partie de sa carrière chez les pompiers, Denis a connu une période personnelle et professionnelle traumatisante. Alors dans une grande précarité, SNC l’a aidé à rebondir et à se reconstruire.

1 / Comment avez-vous connu SNC ?

Pour raconter cette rencontre, je dois d’abord parler rapidement de mon parcours. J’ai fait mon service militaire chez les pompiers de Paris, avant de passer le concours pour devenir pompier professionnel dans une caserne. En parallèle, j’ai travaillé pendant 28 ans pour un grand festival de musique actuelle français et je m’investissais dans différents projets culturels.

En 2012, je n’arrivais plus à exercer la profession de pompier. Ce que j’ai pu voir au quotidien dans mes missions était très difficile et je n’arrivais plus à mettre la distance nécessaire pour me protéger émotionnellement. J’ai donc souhaité faire une reconversion interne pour passer du côté administratif, mais cela a été très difficile à obtenir. Après avoir finalement obtenu mon changement, j’ai vécu une période très douloureuse de placardisation. J’ai atteint à cette époque un état de détresse émotionnelle préoccupant et une grande précarité. C’est à ce moment-là que mon voisin, ancien bénévole SNC, m’a parlé de l’association.

2 / Comment s’est déroulé votre accompagnement ?

J’avais de nombreuses compétences dans le secteur culturel et musical. Avant de rencontrer SNC, j’avais donc fait un bilan de compétences et entrepris d’effectuer une reconversion professionnelle dans ce secteur. Ce projet s’est avéré compliqué à réaliser pour des raisons administratives. Alors que nous étions en plein covid, la rencontre avec Philippe et Xavier puis avec Denis, les bénévoles SNC avec qui j’ai fait mon accompagnement, a été extraordinaire.

J’étais complètement perdu, nous avons donc tout repris. Ils m’ont aidé d’une façon très pédagogique. J’ai pu refaire mon CV, recadrer ma reconversion et ma recherche. Aussi, par des exercices concrets et valorisants, comme le fait de lister toutes les choses que j’avais réussies dans ma vie, j’ai repris de la force et de la confiance en moi.

Alors que je postulais à différentes offres, j’ai finalement été recruté par une grande salle de spectacle parisienne, pour encadrer toutes les équipes d’accueil et de sécurité en lien avec la production. Je suis très épanoui dans ce poste !

3/ Qu’est-ce que cet accompagnement vous a apporté ?

SNC m’a apporté un immense soutien au moment où je me sentais le plus mal. Non seulement on ne me confiait aucun travail ni responsabilité, mais mon employeur avait fortement diminué mon salaire. De 2018 à 2021, j’en venais à être nourri par les Restos du Cœur. La situation de ne plus être autonome s’est accompagnée d’un grand sentiment d’échec, j’étais au plus bas.

En contactant SNC, je m’attendais à peu. Et pourtant, je suis ressorti avec beaucoup plus ce que j’aurais pu imaginer : des échanges, du partage, du soutien moral, des conseils, une aide humaine et professionnelle incroyable. Le fait même d’en parler m’émeut.

Si j’ai connu de « l’inhumain » dans mon travail, j’ai eu de l’humain avec un grand H chez SNC.

4/ Quels messages auriez-vous envie de transmettre aujourd’hui ?

Merci. D’abord merci.
Puis un message important : si vous n’allez pas bien, ne restez pas seul.
Le soutien pour moi est venu de SNC : bien plus qu’une porte ouverte, c’est un tapis rouge qu’ils m’ont déroulé. Je compte prochainement relire les notes de tout le travail fait avec les bénévoles pour ancrer encore plus le cheminement.

Je ne sais pas si j’arriverais à dire que je suis fier de moi aujourd’hui, mais mes enfants me le disent et cela me suffit. Xavier, Philippe et Denis, vous avez été mes sauveurs.