Mercredi 14 octobre, dans le cadre de la journée internationale de lutte contre la pauvreté, le Président du Sénat a souhaité rencontrer un groupe de bénévoles de l’association Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC). Son objectif était d’appréhender de façon concrète leur expérience de terrain aux côtés des chercheurs d’emploi.

Les 15 bénévoles du groupe Paris-Duroc se réunissent chaque mois pour rechercher des solutions collectives aux problèmes rencontrés par les chercheurs d’emploi qu’ils accompagnent. Hier soir, dans leur local de la rue de Babylone, ils ont présenté au Président du Sénat les méthodes d’accompagnement qui font le succès de l’association depuis 30 ans.

En tant qu’ancien Ministre du Travail, Gérard Larcher s’est montré très ouvert aux idées proposées par les bénévoles SNC pour imaginer des solutions nouvelles en matière d’emploi. Les échanges ont porté sur trois principaux sujets :

• La question de la formation des personnes au chômage :

Les bénévoles ont exprimé les difficultés rencontrées par les chercheurs d’emploi pour trouver des formations adaptées à leur projet professionnel. Le Président du Sénat a reconnu un décalage entre les formations proposées par le service public de l’emploi et les besoins des bassins d’emploi. «La formation est une vraie question politique qu'il va falloir arbitrer. Il faut des expérimentations sur ce sujet au niveau des territoires. »

• L’importance d’un accompagnement sur-mesure des personnes au chômage :

Sur la question de la pertinence des emplois aidés, les bénévoles ont proposé que le dispositif soit systématiquement associé à un accompagnement des personnes. L’exemple des emplois solidaires mis en place par l’association montre que ce type de dispositif peut être très efficace pour les chômeurs de longue durée à condition qu’ils soient bien suivis.

• Le déficit de l’assurance-chômage et la nécessité d’une réforme du système :

Les bénévoles ont insisté sur le fait que la dégressivité serait une « double peine pour les chômeurs ». Selon eux, élargir la base cotisante du système d’assurance chômage permettrait de réduire le déficit. Un accompagnement plus précoce par Pôle emploi des personnes qui perdent leur emploi est une autre solution proposée par l’association.

« Je suis marqué par la dimension humaine d’attention à l’autre que portent les bénévoles de Solidarités Nouvelles face au Chômage. »

Gérard Larcher