Nicolas : « On ne peut pas faire de chemin tout seul. »
Accompagné pendant cinq mois par SNC Rouen, Nicolas, 53 ans, a retrouvé un emploi en CDI : il souhaite désormais s’impliquer en tant que bénévole.
Comment avez-vous entendu parler de SNC ?
En juillet 2019, j’ai quitté mon emploi dans le cadre d’une rupture conventionnelle et j’ai entamé un suivi avec l’Apec : c’est mon conseiller qui m’a parlé de l’accompagnement proposé par Solidarités nouvelles face au chômage. J’ai contacté SNC et, lors d’un premier rendez-vous, j’ai expliqué aux bénévoles qui j’étais, ainsi que ma situation. Ils m’ont dit qu’un accompagnement était possible et ont précisé comment on pouvait travailler ensemble.
Comment s’est déroulé votre accompagnement ?
Lors de la première rencontre avec Pierre et Monique, on a échangé sur le poste que je voulais retrouver. Mais la colère que j’éprouvais encore contre mon ancien employeur m’empêchait de me projeter. Ils m’ont proposé de mettre par écrit les possibilités que j’avais. Lors du rendez-vous suivant, sur la base de cet écrit, j’ai pu envisager comment ma situation pouvait évoluer.
L’accompagnement s’est poursuivi jusqu’en février 2020 : j’ai décroché deux entretiens, le binôme m’a coaché et j’ai reçu deux propositions d’embauche. J’ai accepté un poste de responsable de service dans une association du secteur social, en CDI.
Qu’est-ce que cet accompagnement vous a apporté ?
L’accompagnement SNC m’a permis de mieux comprendre les raisons qui m’avaient poussé à partir et d’arrêter de ressasser les difficultés auxquelles je m’étais confronté. Le soutien des bénévoles m’a permis de mieux me positionner. J’ai refait mon CV afin qu’il mette davantage mes forces en avant. J’ai travaillé sur mon attitude, la manière de me présenter. Le fait de ne pas connaître les bénévoles, d’être dans une relation « provisoire » permet d’être au clair. Ce regard critique, qu’on n’a pas avec Pôle emploi ou avec l’Apec, permet de faire évoluer les choses. Avec le recul, je constate que leur positionnement franc et bienveillant a été important, même si ça m’a déstabilisé au début.
Quels messages auriez-vous envie de transmettre aujourd’hui ?
La période de chômage, je l’ai voulue. Mais, quoiqu’on en dise, se retrouver à la cinquantaine sur le marché de l’emploi, alors qu’il y a peu de postes, c’est toujours un moment délicat. Toute aide est bonne à prendre et celle de SNC a été très utile : elle m’a reboosté. Les bénévoles m’ont motivé, ils n’ont cessé de me dire que j’étais capable. Quand les choses s’améliorent, on se rend compte que l’accompagnement a été un appui supplémentaire à celui de mon entourage, de ma famille et de l’Apec.
L’activité sportive est vitale pour moi. Ce qu’on apprend dans le rugby et le judo que je pratique, c’est que, sans les autres, on est rien. On ne peut pas faire de chemin tout seul dans la vie. La réciprocité est nécessaire. La dernière fois que j’ai vu Pierre et Monique pour faire un point il y a deux mois, j’ai demandé comment aider à mon tour. C’est important de pouvoir rendre ce qu’on vous a donné. J’ai fait mon premier rendez-vous en tant que bénévole, en binôme avec Pierre.