Antoinette : « Rechercher un travail à l’ère du digital n’a rien d’évident, il est normal de se faire aider. »
Dirigeante d’une entreprise dans le secteur du digital, Antoinette, 36 ans, avait envie de mettre son expertise au profit des personnes qui en auraient le plus besoin : elle raconte son engagement au sein du groupe SNC d’Ermont (95).
Comment avez-vous connu Solidarités nouvelles face au chômage ?
J’ai connu Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) grâce à la plateforme France Bénévolat. Avant de diriger mon entreprise, j’ai d’abord évolué dans le secteur des ressources humaines et du recrutement, puis dans le secteur commercial. Je voulais m’engager et consacrer une partie de mon temps personnel à une mission associative qui me permettrait de transmettre mon expertise sur ces sujets.
Qu’est-ce qui vous a particulièrement plus dans le projet SNC ?
Bien que mon activité professionnelle soit très prenante, il m’était indispensable de m’engager, de me rendre utile et, surtout, d’aider les personnes les plus éloignées de l’emploi. En plus de la perte de confiance en elles, beaucoup de personnes en recherche d’emploi sont aujourd’hui confrontées à la fracture numérique. Mon expertise dans le milieu du recrutement et du digital m’est donc très utile lors des rendez-vous d’accompagnement.
Que vous apporte cette expérience ?
Avant tout, de la fierté et beaucoup de bonheur. Sentir que l’accompagnement apporte aux personnes en recherche d’emploi quelques clés pour reprendre de l’assurance, savoir se présenter ou lever des freins pour décrocher des entretiens, cela n’a pas de prix.
Je pense notamment à une personne que nous avons accompagnée avec mon binôme : elle a postulé inlassablement pendant trois ans, sans recevoir aucune réponse. Elle est arrivée chez SNC avec beaucoup de doutes et le sentiment de ne pas exister. Nous avons travaillé à la fois pour rétablir sa confiance mais aussi pour redéfinir et redynamiser son projet professionnel. Après quelques mois à travailler sur son CV, sur sa prise de parole et sur sa confiance, elle a décroché plusieurs entretiens et a retrouvé un CDD.
Rechercher un travail, ce n’est pas simple. Il y a tout un langage et des codes à comprendre qui sont propres au recrutement, notamment à l’ère du digital. Je suis heureuse de pouvoir aider des personnes à rentrer dans ce cadre, à franchir cette barrière numérique afin qu’elles soient considérées comme des personnes à part entière et pas comme des numéros de candidatures.
Cette expérience de bénévolat me donne l’occasion de croiser la route de personnes différentes que celles que je pourrais croiser dans mon secteur professionnel. Les parcours de chacun-e permettent aussi de remettre en perspective le marché du travail, de relativiser les contrariétés professionnelles que l’on peut rencontrer et de se poser les bonnes questions.
SNC en trois mots ?
Face au chômage, à l’impossible, nul n’est tenu, notamment grâce à une structure comme Solidarités nouvelles face au chômage.
Chez SNC, l’entraide est sans fin, donc je dirais solidarité, bienveillance et inclusivité, car chaque personne est la bienvenue, peu importe son origine, son genre, ses prérequis ou ses blessures passées.