Paule : « Après 30 ans à aider les autres, ce n’est pas facile d’accepter de l’aide. »

Au bout d’un an de chômage, Paule, alors âgée de 55 ans, directrice d’association à Marseille, a fini par accepter de se faire aider par SNC : aujourd’hui en CDI, elle témoigne.

Comment avez-vous entendu parler de SNC ?

J’étais au chômage depuis environ un an quand un de mes amis, bénévole à Marseille, m’a parlé de l’accompagnement proposé par Solidarités nouvelles face au chômage. J’ai pris contact avec l’association, envoyé mon CV et, deux semaines plus tard, j’avais rendez-vous avec Christian et Isabelle, mes accompagnateurs.

À l’époque, je n’allais pas très bien psychologiquement. Après quinze ans en tant que directrice générale d’une association venant en aide aux sans-abri, j’ai été en arrêt maladie durant deux ans suite à un burn out, puis j’ai été licenciée. Pendant un moment, j’ai eu du mal à demander de l’aide. J’ai entamé des formations pour devenir formatrice et consultante, car je ne voulais plus travailler dans l’associatif, ni être salariée.

Comment s’est déroulé votre accompagnement ?

Le premier contact avec les bénévoles a été très chaleureux. Puis, le rythme de l’accompagnement s’est adapté à mes besoins, à mon état. Mes accompagnateurs m’ont permis de redorer mon blason professionnel, m’ont donné des idées, ont partagé des contacts. Ils m’ont également aidée à refaire mon CV et à préparer mes actions de démarchage. Ce fut très important car j’avais du mal à passer cette étape : me « vendre » n’était pas naturel.

L’accompagnement a duré près d’un an. Et, finalement, je n’ai pas du tout retrouvé ce que j’avais envisagé. SNC m’a proposé d’animer un atelier collectif pour des personnes très éloignées de l’emploi : je me suis régalée. Par ailleurs, j’avais des contacts avec des directeurs de structures de formation. Et puis, le premier confinement m’a coupé l’herbe sous le pied. Mon accompagnement s’est poursuivi à distance et j’ai continué à animer des ateliers en visio. Mais je craignais la fin de mes indemnités, prévue en août. Aussi, je maintenais une veille sur le secteur associatif et j’ai fini par repérer une annonce pour une création de poste de directrice à Marseille : il s’avère que j’ai rencontré un bénévole de SNC également impliqué dans cette association lors d’un déjeuner organisé par le groupe SNC de Marseille en juin. Tout est ensuite allé très vite : je lui ai envoyé mon CV ; trois jours plus tard, j’avais un entretien et, deux semaines plus tard, j’étais embauchée. Je suis en CDI depuis le 8 septembre 2020.

Qu’est-ce que cet accompagnement vous a apporté ?

Moi qui ai passé trente ans de ma vie à aider les autres, je me suis retrouvée à être aidée, ce qui n’a pas été facile au début. Mais l’accompagnement s’est déroulé avec tellement de gentillesse et d’empathie que tout s’est fait naturellement. Les bénévoles m’ont offert leur présence, constante, et adaptée à mes besoins : ainsi, je ne me suis sentie obligée de rien. Ils m’ont aidée à retrouver confiance en moi et à développer un réseau un peu différent de celui que j’avais.

Quels messages auriez-vous envie de transmettre aujourd’hui ?

J’ai envie de me faire la porte-parole de SNC ! J’ai été accompagnée par Pôle emploi et par l’Apec mais je n’ai pas trouvé ce que j’ai trouvé à SNC : la disponibilité, une qualité d’écoute et la capacité d’orienter vers des projets réalisables. Aussi, j’invite les personnes au chômage à ne pas hésiter, à aller vers SNC, à accepter de demander de l’aide car cela ne peut qu’être complémentaire des réponses institutionnelles. Désormais, je parle de SNC aux personnes au chômage que je rencontre, tant dans le cadre personnel que professionnel.