Comment avez-vous entendu parler de SNC ?

Au cours de mon parcours professionnel, j’ai toujours travaillé en tant que prestataire de service pour des entreprises aux enjeux importants et aux deadlines difficilement tenables. J’occupais différents postes au sein d’entreprises exigeantes, preneuses en énergie, qui demandaient un état d’esprit bien particulier. J’ai passé une dizaine d’années à ne vivre que pour mon métier, au détriment de ma santé et de ma vie personnelle.

Sans m’en rendre compte, je m’épuisais mentalement. J’ai réalisé que quelque chose devait changer et que je devais à tout prix bâtir un nouvel équilibre, si je ne voulais pas mettre en péril mon équilibre.

Lorsqu’on est au chômage ou qu’on ne travaille pas de manière régulière, on entend souvent dire qu’on est en « inactivité ». Mais il n’y a rien de plus actif que la recherche d’un emploi. Je vivais mal le fait de dépendre d’aides financières, de ne plus avoir d’utilité sociale, alors j’ai occupé différents emplois alimentaires, qui m’ont permis de me confronter à d’autres réalités, de me questionner sur ce que je voulais vraiment. En parallèle, une personne de mon entourage m’a parlé de SNC. J’ai alors contacté le groupe de Niort et j’ai assez vite démarré mon accompagnement.

Comment s’est déroulé votre accompagnement ?

J’étais assez défaitiste au départ. Je n’avais pas envie de parler de moi ou de mon parcours. J’avais tenté un grand nombre de pistes pour retrouver un emploi stable et rien ne m’avait aidé. Mais je n’avais rien à perdre alors je me suis laissé aiguiller par le binôme. Les interactions avec les deux bénévoles, tout comme la régularité des rendez-vous, m’ont permis de booster ma recherche. Mon objectif, c’était d’avancer de mon côté avant chaque rendez-vous, afin d’avoir des éléments à présenter.

Qu’est-ce que cet accompagnement vous a apporté ?

Les épreuves que je venais de traverser et le contexte Covid m’avaient mis à mal sur plus d’un plan et je n’arrivais même plus à m’exprimer clairement. L’accompagnement de SNC s’est inscrit en complément d’autres solutions qui m’ont aidé à rétablir mon équilibre, telles qu’une reprise de ma vie sociale, culturelle et sportive.

J’ai aussi réalisé que j’avais besoin de mettre davantage de sens et d’équilibre professionnel et personnel dans ma vie. Au cours des entretiens que je décrochais, avant même de parler des missions, de l’équipe ou du poste, la première accroche des recruteurs était souvent le salaire. Pourtant, alors que j’arrivais à peine à remplir le frigo, je ne voulais pas accepter la première offre alléchante financièrement. Je voulais avant tout m’assurer de décrocher un travail sain, qui réponde à un sens et un équilibre devenus vitaux pour moi.

Quels messages auriez-vous envie de transmettre aujourd’hui ?

Je suis aujourd’hui prestataire de service en CDI dans le domaine du conseil.

Mon parcours m’a appris que, si les projets professionnels que l’on mène ne fonctionnent pas, c’est qu’il y a une raison. Il est important de se recentrer pour comprendre ce qui marche ou non, se questionner sur ce que l’on veut vraiment. C’est aussi important de regarder les besoins professionnels autour de soi, géographiquement.

Enfin, il est primordial de se tourner vers des structures qui peuvent nous accompagner. Même quand on pense qu’il n’y a pas d’issue possible, il ne faut négliger aucune porte qui pourrait s’ouvrir, ne pas baisser les bras mais être patient, accepter de bâtir son objectif pierre après pierre et accepter de recevoir de l’aide.