Cécile : « Chez SNC, l’humain n’a pas de prix. »

Après de nombreuses années passées à travailler en Suisse chez un fleuriste, Cécile, 56 ans, a été licenciée lors de la fermeture de la boutique. Grâce à SNC, elle est sortie du chômage et a repris le chemin de l’emploi.

Comment avez-vous connu SNC ?

Il y a quelques temps, j’ai traversé une période compliquée : à quelques mois d’écart, j’ai divorcé et connu un deuil. Alors que j’étais déjà très éprouvée personnellement, j’ai été licenciée de la boutique de fleurs dans laquelle je travaillais à Lausanne, pour cause de fermeture.

Je me suis alors retrouvée isolée. Souffrant de solitude, j’ai appelé S.O.S Amitié : on m’a conseillé l’accompagnement de Solidarités nouvelles face au chômage. J’ai rapidement pris contact avec le groupe d’Annecy et démarré mon suivi.

Comment s’est déroulé votre accompagnement ?

J’ai vraiment fait la rencontre d’un binôme fantastique. Lors de rendez-vous réguliers, ils me donnaient des informations précieuses pour les futurs entretiens, ils m’aidaient à valoriser les points positifs de mon parcours, à prendre conscience de mes forces.

Administrativement parlant, ils m’ont été aussi d’un grand soutien. Au moment de mon licenciement, je n’étais pas bien et je n’avais pas fait les démarches à temps pour faire valoir mes droits. Grâce à leur aide, j’ai pu rétrospectivement toucher les indemnités auxquelles j’avais droit. Sans le binôme, je n’aurais pas su gérer tout cela.

Lorsque j’ai fait appel à SNC, j’avais quelques craintes à l’idée de faire appel à l’association que je ne connaissais pas, mais je me suis dit que je n’avais rien à perdre en essayant. J’ai très bien fait : les bénévoles ont su me rassurer et me mettre en confiance. Contrairement au service public de l’emploi où tout est informatisé, le binôme était humain. Et chez SNC, l’humain n’a pas de prix.

Qu’est-ce que cet accompagnement vous a apporté ?

Être seule et au chômage, c’était doublement lourd à porter. Aussi, avoir de l’aide m’a redonné de la force humainement, administrativement et professionnellement.

Avec mon CV et mes références professionnelles sous le bras, je me suis directement déplacée chez des fleuristes alentour. Je suis entrée chez l’un d’eux et lui ai proposé de faire un joli bouquet. Trois jours plus tard, la patronne me recontactait alors qu’aucun poste n’était ouvert et j’ai commencé à mi-temps, en continuant de toucher quelques aides de Pôle emploi.

Aujourd’hui, je suis en CDD à plein temps et j’espère que cela aboutira sur un CDI. Mon poste est complet : je m’occupe des clients, des confections florales et de certaines commandes. Je m’occupe aussi de la réception des livraisons et de la boutique. Les semaines sont assez intenses : on travaille avec des produits frais, dans le froid et l’humidité, on s’adapte à la nature des différentes commandes. C’est une profession très preneuse en énergie mais j’ai les aptitudes créatives, d’écoute et de vente nécessaires pour m’épanouir.

Je suis toujours en contact avec mon binôme SNC et je sais que je peux faire appel aux bénévoles si j’ai la moindre demande. Par-dessus tout, j’ai rencontré des personnes extraordinaires.

Quels messages auriez-vous envie de transmettre aujourd’hui ?

Le fait de connaître SNC a été une bulle d’air dans ma vie, à laquelle chacun peut avoir droit s’il se tourne vers une association comme comme SNC.

Il ne faut jamais lâcher, même si moralement on perd espoir. Même dans la période sombre du chômage, j’ai pu rebondir. Avec la perte de mon emploi, j’ai aussi réinterrogé ce que je voulais dans ma vie professionnelle. Avant, j’avais subi un management abusif, un burn out. J’étais engagée à 80 % mais je travaillais au moins à temps plein, en bataillant pour être payée et sans prendre de congés.

Aujourd’hui, je gagne peut-être moins bien ma vie mais j’ai gagné en qualité de vie et j’ai pris conscience de ce dont j’avais besoin pour mon équilibre.

Grâce à SNC, j’ai trouvé la force de sortir de ma zone de confort, d’aller de l’avant et cela a payé. Merci SNC !