Chloé : « De ma dépression à ma reconstruction professionnelle, SNC était à mes côtés. »
De retour en France après un long voyage en Inde, Chloé a vécu une dépression, une perte de repères et un sentiment d’illégitimité. C’est en partie le soutien des bénévoles SNC qui lui a permis de retrouver sa voie et son énergie.
1/ Comment avez-vous connu SNC ?
Pour vous expliquer un peu mon parcours, j’ai un diplôme en design de produits, fait une licence en eco-design et un passage par des études supérieures dans l’art. Depuis le début de mon parcours professionnel, j’ai eu du mal à trouver ma voie, ma place et l’emploi qui pourrait me passionner. En 2017, je suis alors partie en Inde, pour y faire un service civique dans une association d’aide aux devoirs pour les enfants de villages défavorisés. Comme dans beaucoup d’associations, on ne fait pas qu’une mission : j’ai alors fait de la communication, du développement de projets éducatifs et l’encadrement d’autres jeunes en services civiques. J’ai beaucoup aimé la diversité de ces missions. C’était très stimulant, je me suis surinvestie et je me suis épuisée. Avec l’arrivée du Covid-19, j’ai senti le besoin de rentrer en France.
Je me suis inscrite à Pôle Emploi, mais j'étais incapable de travailler. Comme beaucoup de personnes qui partent en Inde, j’ai vécu un vrai choc, qui a mené à une dépression importante. Je suis restée deux ans sans emploi. Ensuite, j'ai travaillé dans une cantine scolaire pendant un an. Cela m’a permis d’avoir une rémunération et de retrouver un peu d’énergie pour aspirer à un travail plus aligné avec mes aspirations. C’est à ce moment-là que ma grand-tante, qui est psychologue et a des liens avec différentes associations, m’a parlé de SNC. Je me suis renseignée via le site internet : les valeurs et la méthode de l’association m’ont tout de suite attirée et je suis entrée en lien avec le groupe SNC d’Asnières.
Comment s’est déroulé votre accompagnement ?
J’ai rapidement démarré l’accompagnement avec mon binôme. À ce moment de ma vie, j’étais très confuse et j’appréhendais de reprendre un emploi à plein temps. Je ne savais pas vraiment ce que j’étais prête à faire, je me sentais indécise et illégitime à l'idée de postuler à un poste avec plus de responsabilités, tant je considérais mon parcours comme décousu.
Avec l’encouragement de SNC, j’ai commencé un poste de coordinatrice pédagogique à temps plein, mais cela s'est très mal passé. Ils n’avaient pas l’intention de me former, tout était désorganisé, et j'ai subi une forme de harcèlement moral, rentrant en pleurs chaque soir. Après avoir sollicité un point avec ma direction et fait face à un manque d'empathie total, j'ai été licenciée.
Cette expérience, ainsi que les précédentes, ont clarifié mes envies : je voulais un travail proche de chez moi, sans responsabilités ni charge mentale lourde, au sein d'une équipe bienveillante. Grâce à l'accompagnement de SNC, j'ai retrouvé un emploi comme agent d’accueil dans un réseau de médiathèques en région parisienne. J’ai été très heureuse dans ce poste !
Qu’est-ce que cet accompagnement vous a apporté ?
Je ne suis pas restée au sein de la médiathèque et j’ai terminé l’accompagnement avec les bénévoles car j’ai déménagé en Normandie avec mon conjoint. Je sens aujourd’hui l’envie grandissante de lancer une activité à mon compte. Je vais donc profiter de ce nouvel élan pour me recentrer et penser les contours de ce projet.
L’accompagnement avec SNC a été un moteur : avoir des rendez-vous réguliers avec les bénévoles permet de garder un rythme, des deadlines et de la motivation. Pouvoir partager ses réflexions avec eux et avoir un retour sur ses avancées, c’est valorisant et ça met en confiance. Le plus important a été de ne pas être seule dans ma recherche. En parallèle, j’ai pu participer aux ateliers organisés par SNC, pour apprendre des choses très concrètes et utiles à la recherche d’emploi. L’accompagnement individuel, complété par des ateliers collectifs, donnent vie à une expérience très complète. De ma dépression à ma reconstruction professionnelle, SNC était à mes côtés.
Quels messages auriez-vous envie de transmettre aujourd’hui ?
Le monde du travail m’a toujours fait peur, et je n'ai jamais eu la sensation d'y être préparée dans mon parcours d’études. On ne nous explique pas non plus qu’il existe des structures qui peuvent nous accompagner. Je voudrais souligner l'importance de ne pas rester isolée et de parler de sa recherche autour de soi, car cela peut ouvrir des portes et créer des opportunités.
Avec SNC, je me suis sentie très privilégiée d’avoir deux bénévoles attentives, qui m’ont consacré du temps et se sont adaptées à mes besoins. La durée de l'accompagnement est indéterminée, donc on ne ressent pas de pression.
En France, il existe beaucoup de ressources et de structures qui peuvent être très utiles, il faut frapper à différentes portes. Aujourd'hui, je suis bien installée et sereine quant à l'avenir. Je referais peut-être à nouveau appel à SNC dans ma nouvelle région !