Evelina : « Retrouver du travail relève du miracle. »
Après deux contrats en emploi solidaire, la situation d’Evelina, 51 ans, s’est pérennisée : elle occupe désormais un CDI au sein de Réseau Môm’artre à Paris.
Comment avez-vous entendu parler de Solidarités nouvelles face au chômage ?
De retour en France en 2018, après huit ans passés dans ma ville natale de Saint-Pétersbourg, je souhaitais travailler. C’est ma belle-sœur, très active dans le milieu associatif, qui m’a parlé de SNC. Je me suis renseignée sur Internet et, en novembre 2019, je me suis présentée à une permanence dans le 15e arrondissement.
Lors de ce premier accueil, les bénévoles m’ont présenté SNC, l’accompagnement et ont ciblé mes besoins. Ils m’ont expliqué que j’allais être contactée par mes accompagnateurs. J’ai tout de suite senti que l’un d’entre eux était très professionnel, exigeant mais bienveillant, et je lui ai demandé d’être mon accompagnateur… ce qu’il est finalement devenu.
Comment s’est déroulé votre accompagnement ?
Tout s’est passé très vite. J’ai eu un premier rendez-vous dans les dix jours qui ont suivi, puis les vacances de Noël sont arrivées. On s’est retrouvé en début d’année pour parler de mon CV et des pistes éventuelles de recherche.
Je ne savais pas comment me positionner sur le marché, je ne pouvais pas reprendre les métiers exercés par le passé, notamment en raison de ma maîtrise du français que j’estimais insuffisante.
L’accompagnement m’a apporté de l’expertise – la connaissance du marché de l’emploi, du monde de l’emploi et une approche psychologique – et, surtout, de l’espoir. Un de mes accompagnateurs a été quatre ans au chômage : il savait à quel point on peut souffrir de cette période.
J’ai également bénéficié des nombreux ateliers collectifs proposés par SNC : ils me permettaient de sortir de chez moi et de rencontrer des gens dans la même situation. Sans compter les sorties culturelles qui étaient géniales.
Comment est né le projet d’emploi solidaire ?
Très vite, l’un de mes accompagnateurs a saisi l’opportunité d’une offre d’emploi solidaire qu’il m’a transmise. Il s’agissait d’un poste d’assistante de direction, qui me permettrait de remettre le pied à l’étrier. J’ai répondu à l’annonce, ai reçu une convocation pour un entretien. J’ai travaillé mon pitch. Mes accompagnateurs m’ont retrouvée une heure avant pour continuer à préparer et, avec l’accord de l’employeur, ils sont même venus avec moi à l’entretien : je leur en suis très reconnaissante.
Comment s’est déroulée votre expérience en emploi solidaire ?
Je devais commencer le 15 mars 2020, jour du début du confinement. J’ai finalement commencé le 16 juin. Les six premiers mois ont été très durs car je n’avais pas travaillé depuis longtemps, j’avais perdu confiance en moi et mes réflexes de travail. À l’issue du premier contrat, la personne en charge des ressources humaines a eu l’idée de demander de le prolonger, ce que SNC a accepté : neuf mois supplémentaires m’ont été accordés. L’accompagnement s’est poursuivi pendant mon contrat.
Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Aujourd’hui, je suis en CDI, à mi-temps, dans la même structure à un double poste – assistanat de direction et comptabilité. Je suis heureuse au travail, j’ai du plaisir à m’y rendre chaque jour et à communiquer avec mes collègues. Pour moi, retrouver du travail relève du miracle. Je pense que je n’y serais pas parvenue sans le dispositif des emplois solidaires.
Quels messages auriez-vous envie de transmettre aujourd’hui ?
Je dirais ce que j’ai déjà dit à des connaissances : « Allez voir SNC, c’est génial, ça va vous aider et vous apporter beaucoup ».