Samia : « En France, avoir une structure comme SNC, c’est très précieux. »

Samia, ingénieure arrivée d’Algérie en 2015, a connu un parcours complexe en France pour réussir à travailler et reprendre le cours normal de sa vie. Le groupe SNC Paris Raspail l’a épaulée lors de ces différentes étapes, en lui permettant notamment de bénéficier d’un emploi solidaire.

1 / Comment avez-vous connu SNC ?

Je suis originaire d’Algérie. Ayant vécu toute ma vie là-bas, j’avais construit une vie de famille stable et je m’épanouissais dans ma carrière d’ingénieure en génie civil. C’est en 2015 que les choses ont changé. Les conditions politico-économiques du pays menaçaient la sécurité de ma famille et nous avons fait le choix de venir en France.

Dans un premier temps, nous n’avions qu’un visa touristique et les démarches administratives pour obtenir les papiers nécessaires à la construction complète d’une vie en France ont été complexes. Pendant ce temps de transition où je n’étais pas en droit de travailler, je ressentais un grand besoin d’être active et d’aider les autres. C’est pourquoi j’ai co-fondé un projet solidaire, « Saveurs en partage », un commerce alimentaire de proximité, social et solidaire, visant à rendre accessible des produits bios, de saison, en circuit court.

Cet engagement associatif m’a permis de mieux connaître les codes français, de rester active et utile, mais aussi de faire de nombreuses rencontres.

Une fois ma situation administrative régularisée, j’ai cherché sur internet les structures qui pourraient m’accompagner dans ma recherche d’emploi. C’est de cette façon que j’ai connu Solidarités nouvelles face au chômage.

2 / Comment s’est déroulé votre accompagnement ?

La rencontre avec Jean-Christophe et Carole a été à la fois riche et humaine. Je voulais reprendre ma profession dans le secteur du bâtiment. Ils m’ont beaucoup aidée à cibler des postes intéressants et me positionner. Lorsque l’on recherche dans un autre pays, même en postulant à des métiers similaires ou dans des secteurs que l’on connaît, tout semble différent.

J’avais répondu à plusieurs offres d’emploi, j’avais bien avancé dans un processus de recrutement, mais lors d’un test final à réaliser en ligne, je me suis sentie bloquée et je ne l’ai pas réussi. Je me suis soudain sentie démoralisée, incapable et j’ai perdu confiance en moi.

C’est à ce moment-là que nous avons fait les démarches pour que je puisse bénéficier d’un emploi solidaire avec SNC. J’ai fait un stage en immersion au sein du Groupe SOS et j’ai pu continuer sur un CDI.

3/ Qu’est-ce que cet accompagnement vous a apporté ?

Les bénévoles SNC ont été d’une aide précieuse. Lors de ma recherche, je n’osais pas me positionner sur un poste à la hauteur de mon expérience, je visais un poste moins qualifié. Stressée à l’idée de ne pas trouver un emploi rapidement, je voulais jouer la sécurité alors que je pouvais aspirer à mieux. Les bénévoles m’ont poussée à postuler à des postes adaptés à mes compétences et à mes envies. Puis, le fait de pouvoir bénéficier d’un emploi solidaire m’a permis de me remettre vraiment sur le chemin de l’emploi.

Aujourd’hui, je suis épanouie dans mon poste de Responsable programme en maitrise d’ouvrage. Nous sommes restés en contact avec les bénévoles et sommes même devenus amis. Encore une nouvelle belle rencontre !

4/ Quels messages auriez-vous envie de transmettre aujourd’hui ?

Peu importe la difficulté à laquelle on fait face, il faut rester positif car il y a une solution au bout du chemin. En plus d’adopter une posture de confiance en l’avenir, il me semble crucial d’être bien entouré, de ne pas hésiter à demander de l’aide et d’aller au contact de l’autre.

En France, il existe des structures qui agissent pour aider les autres, comme SNC. C’est très précieux… Merci encore à vous !